Saison 2019 – le récap’ officiel des sorties falaises

La saison 2019 a été riche en grimpe à l’Aspala ! Pour se remémorer les bons moments (et en attendant les prochains), la commission sortie vous a préparé un petit récap’ des escapades qui se sont déroulées entre les mois de mars et juin 2019 (le viaduc des Fauvettes, le Saussois, Buis-les-Baronnies et Saffres).

Bonne lecture et bonnes vacances à tous !

Le Viaduc des Fauvettes – 24/03 (1 jour)

Première sortie printanière pour 2019. Direction le Viaduc des Fauvettes dans l’Essonne et ses voies exigeantes. Les trous creusés dans la meulière et la raideur générale sont difficiles pour les doigts et pour le moral. Mais cette étonnante « falaise » propose aux grimpeurs un entraînement efficace. Des couennes de 10m aux longueurs de 30m, onze Aspaliens ont relevé le défi avec succès. Première sortie en extérieur pour Amandine notamment.

Le Saussois – 13 & 14/04 (2 jours)

Il fallait être motivé pour aller affronter cette falaise de Bourgogne mi-avril. D’abord parce que la météo annonçait bien du soleil mais… -3°c le matin et environ 10°c en journée. Du coup nos 7 fringants campeurs ont trouvé deux cabanes de hobbit pour les abriter une nuit. Mais vers 11h, le soleil venait enfin caresser grimpeurs et rocher. Le bonheur !

Qui dit Saussois dit aussi un peu d’engagement à l’ancienne : des premiers points assez hauts et des voies avec des points, comment dire… espacés. Nous sommes loins de la SAE. Une pensée pour nos anciens parisiens qui y ont écrit une belle page de l’escalade dès les années 50.

Belles journées de grimpe malgré tout sur un rocher froid mais de qualité. Après l’échauffement effectué côté Mur des nains géants (ça ne s’invente pas), direction la falaise principale du Parc, proche de la Grande roche historique du Saussois avec ses belles longueurs de 25/30m. Continuité et engagement donc. Premières voies en tête pour Christophe et premiers rappels pour Christophe et Nelly entre autres prouesses.

Ah oui, j’allais oublier le petit snack-restaurant du camping… apéro, plats faits maison (jambon à l’os, escargots – Bourgogne oblige- et vin évidemment), bien réconfortant après l’escalade dans le froid. Après l’effort…

Buis les Baronnies – 8 au 12/05 (2 jours)

Buis ce sont différents sites d’escalade répartis dans les collines provençales autour de ce joli village de la Drôme, un cirque parfait (Baume Rousse), un long rempart (Ubrieux)…

Imaginez un dinosaure géant assoupi dont la fine crête dorsale s’étale sur 500 m de long et 120 m de haut. C’est sur ce dos pointu que nous avons défié ce géant dans quelques grandes voies. Autant de sites qui n’ont pas résisté aux assauts de la vingtaine de « guerriers Aspaliens du rocher ».

Un gîte tout confort nous accueillait juste sous cette paroi mythique.

La trilogie qui fait le succès des sorties Aspala a été respectée : escalade, motivation et ambiance festive.

En premier lieu, l’escalade. Beaucoup de premières d’abord. Premier rappel et premières voies en extérieur, pour Myriam, Yann, Pierre et quelques autres. Premières grandes voies également pour beaucoup d’entre nous. Et des perfs pour tous avec des caps franchis, chacun dans son niveau, du 4 au 6. N’oublions pas la qualité du rocher, un calcaire de rêve, « verdonesque »… que dis-je, « buisien », une des clés de cette réussite.

Tout ça grâce à un état d’esprit positif et à une motivation sans faille. Des vols, de l’engagement, de la persévérance, de la vigilance (sécurité oblige)… tous les ingrédients qui nous font aimer ce sport étaient présents.

Enfin, abordons rapidement l’ambiance d’après grimpe. Nous avons utilisé les atouts locaux, saucisson, olives, chèvre, bière… lors d’apéros réparateurs. Et des soirées décontractées ont révélé au grand jour des talents inattendus… à la pétanque et… au Mölki, ce jeu d’adresse finlandais. Quelle polyvalence !

Un format à pérenniser car il permet à tous de progresser et d’acquérir les fondamentaux de l’escalade.

Saffres – 8 au 10/06 (3 jours)

Après 5 ans de bons et loyaux services, le site de Vieux Château a laissé la place à Saffres, en Côte d’Or, pour accueillir la « grosse » sortie officielle de la Pentecôte de l’Aspala.

Gros succès encore cette année avec 40 participants.

Les incantations vaudoues effectuées avant le départ nous ont servi puisque la pluie annoncée quelques jours avant le départ n’est finalement tombée que peu souvent, le soir et le dernier jour, ne gênant que très peu nos évolutions sur le rocher.

Site historique et un peu… engagé, Saffres offre de belles longueurs sur un calcaire raide et parfois athlétique aux prises pas toujours franches. Même pas peur puisque chacun se lançait en tête dans les voies.

Les barbecues géants du soir ont permis à notre grande famille de se recharger les batteries autour du traditionnel « feu de la Pentecôte ». Rires, partage, projets…

Signalons cette intendance hors pair qui assure de bons moments pour le groupe.

Grimpe et convivialité sont les mamelles de l’Aspala !

 

Stage d’escalade jeunes vacances de Printemps

Les vacances de Pâques approchent et vos enfants en ont marre de la chasse aux œufs ?

Ça tombe bien, l’Aspala propose un

STAGE D’ESCALADE POUR LES JEUNES DU CLUB (DE 8 À 15 ANS)

DU MARDI 23 AU VENDREDI 26 AVRIL !

Au programme, de la voie sur notre beau mur de La Fontaine les deux premiers jours, mais aussi du bloc à Vertical Art Rungis, et pour finir en beauté, une journée sur les rochers de Fontainebleau (si la météo le permet) histoire de goûter aux joies du vrai caillou !

Horaires :
  • De 10H À 12H30 pour les séances au mur de La Fontaine
  • De 11H À 13H30 pour la séance à Vertical’ Art Rungis.
  • Journée à Fontainebleau : rdv 11H sur place (le parking et le secteur de grimpe seront précisés ultérieurement), retour à Antony prévu à 18h.

Prix : 40 EUROS par enfant (incluant l’entrée à la salle de bloc de
Vertical Art Rungis)

Encadrement par Jérémie, le DE du club

Organisation :
  • La présence d’au moins UN OU DEUX PARENTS SERA NÉCESSAIRE pour le co-voiturage et l’encadrement de la journée à Fontainebleau le vendredi 26 avril (ou jeudi 25 avril en fonction de la météo).
  • Pour cette journée, prévoir
    • ses CHAUSSONS D’ESCALADE,
    • UN PIC-NIC,
    • UNE GRANDE BOUTEILLE D’EAU,
    • une tenue de sport adaptée à la température du moment.
    • Si possible : un sac à pof et un torchon pour essuyer les chaussons.
  • Le club fournit les crash pads (tapis de réception pour le bloc en extérieur).
  • Co-voiturage à prévoir éventuellement pour la séance à Vertical’ Art Rungis
Plus d’infos et inscriptions :

Vous avez reçu par mail une fiche d’inscription et une autorisation parentale à remplir et à rendre avant le mercredi 17 avril avec le règlement par chèque.

Les Dentelles nous vont si bien

A l’Aspala, on aime le beau caillou, les vins gorgés de soleil, et la grimpe tout en finesse… Alors pour les brutes épaisses que nous sommes, les Dentelles de Montmirail étaient la destination parfaite pour le week-end de la Toussaint : des vignes à perte de vue, et des lames de calcaire gris ciselé pour notre plus grand plaisir.

Sauf qu’à trois jours du départ, la pluie s’est décidée à tomber, sans faire dans… la dentelle.

Pas très rassurant d’arriver sous les trombes d’eau en se dirigeant tout droit vers Vaison-la-Romaine et ses tristement célèbres inondations des années 90…

Oubliée la grimpe, pour notre premier jour sur place, nous avons attendu que les Dentelles sèchent au soleil, et en avons profité pour faire un peu de tourisme à Avignon (et non « en Avignon » qui est un archaïsme datant du temps où Avignon était un Etat pontifical : https://www.projet-voltaire.fr/culture-generale/en-avignon-a-avignon/   fin de la parenthèse culturelle).

Visite du palais des Papes pour les plus désespérés, grimpe à la salle d’escalade locale pour les plus forcenés, et bowling pour les plus ….?  Certains ont préféré visiter les caves et boire pour oublier.

Heureusement, le soleil a repris le dessus les jours suivants, et les Aspaliens assoiffés de caillou ont pu s’en donner à cœur joie sur les dalles du Clapis. Une bonne entrée en matière pour retrouver les sensations et la pose de pieds.

Le lendemain était consacré à la grande voie, et chacun a pu trouver un projet adapté à ses ambitions, le tout sous un soleil revanchard.

Finalement, tout se déroulait à merveille. L’ambiance était au beau fixe, comme d’habitude Alex parlait la nuit, et le soir Sandrine essayait, en vain, de nous montrer les bonnes postures pour s’étirer le psoas et autres muscles inconnus au bataillon. Un détail a failli pourtant tout gâcher : le patron du restaurant de Lafare où nous mangions en demi-pension a clairement cherché à nous achever, avec des plats chaque jour plus copieux. Déjà le premier soir nous aurions pu nous douter de ses intentions, il nous a servi un rectangle de 20X20 cm de hachis parmentier de sanglier… Une brique impossible à terminer, même pour les estomacs les plus élastiques du groupe (le mien est pourtant bien entraîné).

Pour le dernier jour, direction un autre secteur de couennes, où nous pensions finir tranquille pour dépenser le peu de force qu’il nous restait. C’était sans compter sur un groupe d’une vingtaine d’individus, armés jusqu’aux dents, qui n’avait comme seul objectif que de squatter toutes les voies faciles que nous avions dans le viseur. Les Aspaliens ont donc dû se rabattre sur des voies plus dures, et c’est ainsi que Vincent a réussi à enchaîner sa première 6a en tête en falaise ! A quelque chose malheur est bon dit l’adage.

Jérémie HARTMANN

Chamonix, quand tu nous tiens !

Chamonix ! Des kilomètres de falaises de granit et de gneiss, le paradis de tous les fans d’escalade ! Une destination obligée pour nos Aspaliens, groupies de la grimpe. Et c’est une belle brochette qui a eu le plaisir et la chance d’aller tâter ce beau rocher : Yonathan, Stéphane, Sébastien, Vincent, Kevin, Long, Gilles et Magali. Ce super séjour Chamoniard a été organisé et géré avec brio par Benoit aidé de Thierry, un binôme d’encadrants au top !

Et comme chaque fois à l’Aspala, l’histoire de débute de la même manière :

« Il était une fois au parking de la Croix de Berny… » dix Aspaliens parés à partir vers une nouvelle aventure de grimpe ! Après quelles heures de route, les voilà enfin arrivés au gîte de Tupilak les Méandres aux Houches. A peine le temps de chausser des crocs les voici attablés pour déguster une délicieuse crouziflette. Le ton est donné ! Pour faire honneur chaque soir aux bons plats du gîte, va falloir se donner à fond la journée !

Vendredi matin, après une nuit pluvieuse, la journée s’annonce brumeuse mais rien ne peut venir entacher la motivation de nos grimpeurs ! Les yeux encore tout ensommeillés et pétillants d’excitation, direction le télécabine de Planpraz pour rejoindre le clocher de Planpraz à plus de 2000 m d’altitude.

Le groupe se scinde en deux pour arpenter d’un côté la voie Cocher-Cochon et de l’autre celle de Label Virginie. Deux magnifiques voies typées montagne en 9 longueurs qui se rejoignent sur le vertigineux sommet du Clocher. Chacun prend plaisir à grimper, la tête dans la brume et des étoiles plein les yeux. Il est temps de redescendre au pas de course pour ne pas manquer la dernière benne. Ouf ! Pas besoin de descendre à pieds, tant mieux car les jambes tirent un peu quand même.

   

Direction Chamonix pour aller trinquer à cette belle première journée. L’occasion pour chacun de parler de ses sensations de grimpe et d’imaginer déjà la prochaine voie à gravir. Retour au gîte où les plats de lasagnes sont engloutis arrosés de breuvages qui apportent une jolie couleur rosée aux joues de nos grimpeurs. Il est temps d’aller se coucher pour recharger les batteries !

Samedi : c’est une belle journée ensoleillée qui s’annonce ! Nos grimpeurs ont la pêche malgré quelques tiraillements musculaires. Après un bon petit-déjeuner, c’est parti pour les Chéserys à proximité du Col des Montets, suite de belles dalles en gneiss sous les Aiguilles Rouges. Après une belle marche sur 500m de dénivelé, nos Aspaliens sont réchauffés et bien en jambes pour se lancer dans les voies.

L’arrivée aux pieds des dalles offre un paysage à couper le souffle ! Difficile de décrocher les yeux de la vue magnifique sur le massif du Mont Blanc ! Ces falaises hautes de 150m en moyenne sont sillonnées de longues voies ne faisant pas plus de 5 longueurs. Juste ce qu’il faut pour en enchainer deux dans la journée.

            

Plusieurs cordées se forment et partent explorer ce grand terrain de jeu: la voie bleue avec son superbe dièdre qui nécessite de beaux placements de pieds, la voie jaune avec ses pas durs en dalle, la voie de l’EMHM avec une de ses longueurs bien gazeuse et enfin la voie Dune avec ses pas bien techniques et sa dernière longueur en 6b.

Après plusieurs descentes en rappel, les pieds rejoignent la terre ferme, il est temps pour nos grimpeurs d’amorcer la descente du sentier pour arriver à l’heure au souper.

Dimanche : dernier jour. Direction le secteur du Brévent. Après une marche bien énergique sur une piste de ski ascendante le groupe se sépare en deux.

Thierry, Vincent, Mag, Seb, Stéphane et Gilles attaquent la Crakoukass. La première longueur en 5c est assez raide avec deux pas bien techniques. Ça réveil ! Les autres longueurs suivantes s’enchainent bien jusqu’à la dernière en 6B qui nécessitera un peu plus d’huile de coude pour passer son Dülfer bien physique. Le deuxième groupe constitué de Benoit, Kevin, Yonathan et Long part arpenter la Somone, une belle voie avec ses longueurs en dalle, son dièdre/cheminée, sa fissure…bref, de quoi travailler toutes les techniques de grimpe. Nos grimpeurs amateurs sont maintenant bien rodés !

La journée se termine. ..Tout le monde se retrouve au pied de la télécabine, le sourire jusqu’aux oreilles. Le temps de faire une belle photo de groupe et il faut déjà partir.
Nos Aspaliens sont un peu tristes de quitter ces belles montagnes mais tellement fiers et heureux de ce séjour magnifique à Chamonix.

Encore un grand merci à Benoit et Thierry pour cette aventure magnifique !

Je ne vous jette pas la pierre Orpierre

Orpierre, c’était un peu le festival de Cannes de l’Aspala : LA sortie à ne pas rater de l’année, avec sa sélection officielle (la crème de la crème du club) et la non-officielle (vachement moins glamour évidemment).

C’était surtout la promesse de belles voies bien équipées, d’apéros festifs, et de beaux cailloux gorgés de soleil. Sur ce dernier point nous avons douté jusqu’au bout. La météo s’annonçait capricieuse et incertaine jusqu’à la veille du départ.

C’est finalement par une inespérée journée ensoleillée que nous avons entamé les hostilités, au secteur Cascade et Belleric. Après avoir copieusement tartiné nos fragiles épaules de crème solaire, nous voilà fin prêts pour graisser les prises de nos doigts fébriles. Un dernier rappel sur les consignes de sécurité, les manip’ de haut de voie et nous voilà parti à l’assaut de la falaise ! C’était pour certain.e.s la première sortie en site naturel de leur vie, et pour tous l’occasion de se mettre dans l’ambiance de ce cadre magnifique et de chauffer en douceur, dans des voies allant du 4 au 6ème degré.

Les machines Mathilde B et Alexandre ont enchaîné les voies comme des perles. Mathilde G et Jérémy se sont familiarisé avec le calcaire local, pestant parfois contre des « toits insurmontables », pendant que Thierry et Benoît ont initié les plus motivés comme Long aux voies de plusieurs longueurs et au rappel. Magali N a retrouvé les sensations incomparables de grimper sur du vrai rocher. Pleine de bonnes résolutions, Johanne a commencé en tête avant de revoir ses prétentions à la baisse sur une voie plus récalcitrante que prévue. Patrick s’est remémoré avec bonheur son premier séjour ici dans les années 90. Romain s’est rendu compte que l’escalade sur rocher n’était pas aussi intuitive pour lui que de courir 80 kilomètres comme un lapin. Juliette et Kevin ont grimpé autant de jour que de nuit ;)… Bref, tout le monde s’est bien amusé, et ce n’était que le début…

Le soir, fourbus, en nous attablant au gîte Les Drailles, nous avons découvert les joies du banquet gaulois façon Pierre-Yves Beauchaton. Le maître des lieux est à la fois équipeur de la falaise, grimpeur émérite, et cuisinier de talent… le mec parfait.

Ce copieux repas aurait pu nous permettre de dormir paisiblement dans le silence d’une douce nuit à la campagne. C’était sans compter sur les prises de paroles nocturnes d’Alexandre, qui revit dans son sommeil les meilleurs moments de sa journée… à voix haute. Mais tout le monde n’a pas eu la chance de dormir à ses côtés…

Deuxième journée, les choses sérieuses commencent : les infatigables Mathilde B et Long partent de bon matin avec Benoît et Thierry pour s’initier à la grande voie, pendant que le reste du groupe s’échauffe en ouvrant alternativement la paupière gauche et la paupière droite. Après ce réveil musculaire complété à la caféine, nous voilà partis au secteur 4 heures Ouest, sous un soleil de plomb. Heureusement nous sommes les premiers sur site car des hordes de barb… grimpeurs arrivent peu après nous à la recherche de voies aux cotations « accueillantes ». Trop tard. La fine fleur de l’Aspala a déjà hissé ses cordes aux sommets de toutes les plus belles couennes locales. J’en profite pour me vacher au sommet avec mon appareil photo et immortaliser chacun dans des poses toujours plus acrobatiques. Nous finissons cette séance clic-clac complètement desséchés, et décidons de partir à la recherche d’ombre et de fraîcheur pour la pause déjeuner.

Orage ô désespoir

En début d’après-midi, alors que les Aspalien.ne.s digèrent leurs casse-croûtes sur les dalles inclinées du secteur 4 heures Est, une « cellule orageuse » (dixit Jérémy, notre prévisionniste météo AMATEUR) surgit au-dessus de nos têtes, trempe le rocher, et transforme les modestes 4b en patinoires verticales frisant le 8ème degré. Les grimpeurs coincés au milieu de la paroi, comme Romain, ont apprécié…

Heureusement, le repli stratégique au bar Le Quartz a permis de noyer notre chagrin et notre frustration dans l’alcool, avant de se ressaisir et de se lancer dans une session pétanque & slackline mémorable.

Troisième jour. Ça commence à tirer. Sauf pour Romain qui prétexte d’aller chercher le pain à 6 heures du matin pour s’enquiller 10 kilomètres de course à pieds en guise de petit-déjeuner. S’ensuit un nouveau départ aux aurores, car Jérémy, stagiaire Météo France débauché par l’Aspala, nous indique des « cellules inquiétantes » pour le début d’après-midi. Direction les secteurs des Dalles du Paradis et de l’Eternel féminin. Les voies s’enchaînent à un bon rythme, au milieu des nombreux groupes de grimpeurs, de Bretagne, de Belgique, de Paris 20ème, venus comme nous profiter des ponts du mois de mai pour échapper aux sempiternelles prises en résines.

Tout allait bien : Thierry tentaient en vain de convaincre le groupe de tester en moulinette une « très belle 6A » que personne ne parvenait à enchaîner… Jusqu’à ce que les prévisions de Jérémy se vérifient et se révèlent -étonnamment- fiables. A peine le temps de déballer le jambon-beurre de la mi-journée qu’une douche digne de la mousson tropicale nous oblige à remballer précipitamment. Encore une bonne excuse pour finir attablé au Quartz à enchaîner les Picon bière dès 14h…

Une fois l’orage passé, et les pintes vidées, une poignée d’irréductibles grimpeurs décide de partir en découdre au Puy, un secteur abrité de la pluie car déversant. La fin d’après-midi est donc consacrée à se remplir les avant-bras d’acide lactique dans des voies bien physiques. Une ultime averse nous incite à rentrer au gîte où nous attend un dîner toujours plus gargantuesque :
Pizzas blanches chèvres-miel, lasagnes, patates douces à la coriandre… On commence à comprendre pourquoi nos performances sur le rocher baissent chaque jour un peu plus. Heureusement Alexandre, le GO du groupe, mange pour 4, finit les restes et nous aide à digérer en nous offrant un hilarant spectacle comique avec son binôme Mathilde B. Ce sont un peu les Chevalier Laspallès de l’Aspala.

Dernier jour de grimpe, nous nous dirigeons vers le secteur Château en espérant que le rocher ne soit pas trop mouillé par la pluie de la veille. Notre voeu n’est qu’à moitié exaucé, puisqu’une voie sur deux se révèle impraticable. Difficile de faire la fine bouche, nous nous contentons du reste pour user le peu de peau qu’il nous reste sur les doigts, avant de plier bagage à la mi-journée.

Ces quatre jours de grimpe auront donc été parfaitement optimisés, chacun a pu se faire plaisir sur des voies adaptées à son niveau. En résumé, un séjour qui sentait bon la bonne humeur, le thym, la pétanque, la poésie… et la douceur de vivre provençale.

Mais n’oublions pas nos copains Aspaliens de la sortie « non officielle » qui eux aussi ont pu goûter aux joies de la grimpe à Orpierre.

A quelques kilomètres du gîte où les membres de la sortie « officielle » avaient établi leur camp de base, un autre groupe d’une dizaine d’aspaliens a élu domicile au lieu dit du « Jonchier ».

Pendant quatre jours, ils ont alterné les escalades mythiques dans les secteurs d’Orpierre. A Belleric, Château, Cascade et 4 heures pour les couennes, au Quiquillon pour les grandes voies, mais aussi au Puits, cette falaise déversante bien utile lors des jours pluvieux, quand les autres falaises ne sont pas grimpables !

D’autres moments de cohésion ont également ponctué le séjour : des barbecues, une soirée pizza au bar-restaurant le Quartz III, des soirées (un peu) arrosées… et bien sûr les retrouvailles – autour d’un verre ou au pied des voies – entre membres de la sortie « officielle » et membres de la sortie « non officielle ». Comme on dit : plus on est de fous, plus on rit !