Notre club d’escalade, l’Aspala, est à l’honneur dans le numéro 29 du rendez-vous mensuel de la FFME sur les clubs d’escalade en France. Vous saurez tout sur l’histoire de l’Aspala depuis sa création en 1982. Avec les témoignages de notre président Charles Desfrançois et de notre moniteur d’escalade Jérémie Hartman.
Mathilde, doigts d’acier et sourire de velours
Elle a beau être discrète, qui n’a pas déjà croisé Mathilde et son sourire, au pied de notre mur d’escalade ? Ou plutôt de nos murs d’escalade, car la jeune femme a connu notre ancienne structure artificielle du lycée Descartes. Oui, du haut de ses 29 ans Mathilde est déjà une ancienne du club, ce que l’on pourrait appeler une « figure » de l’Aspala, toujours assidue, qu’il pleuve ou qu’il vente. Une motivation sans faille, qui l’a même poussé à braver le froid et les kilomètres pour grimper une fois par semaine sur la meulière du viaduc des Fauvettes, quand notre gymnase était fermé pendant le deuxième confinement : « j’y suis allé avec Simon, puis Christophe. Par 5 degrés, on s’arrêtait en pleine voie parce qu’on ne sentait plus nos doigts. J’ai même fait un carnet, une sorte de topo perso, avec des commentaires de voies assez peu compréhensibles, comme « un peu bien dure, pas si difficile ».
Sa détermination ne date pas d’hier. Déjà, à 16 ans, lors d’une journée portes ouvertes de l’association, elle se voit refuser l’adhésion au club. « Trop jeune » lui répond le président d’alors, car avant 2017, l’Aspala n’acceptait pas les mineurs, et ne proposait pas encore de cours pour les adolescents et les enfants. Qu’importe, Mathilde s’inscrira alors à Verrière-les-Buissons pendant 3 ans. Puis reviendra à la charge en septembre 2013, à ses 18 ans.
Pourtant, rien ne prédestinait Mathilde à cette passion pour l’escalade. Petite, elle se définissait même comme « pas sportive du tout ». C’est sa mère, à son entrée en 6ème, qui lui demande de s’inscrire à l’Association sportive du collège, à Descartes. Mais les activités proposées ne font pas rêver la jeune fille : handball, gymnastique, football… Alors l’escalade lui apparaît comme une option envisageable : « C’était nouveau dans mon esprit. Ce n’était pas un sport d’équipe, si tu rates, c’est toi tout seul. Et finalement, ma mère a eu raison, ça m’a permis de me faire des potes. » Même si elle ne se sent pas très douée au début, elle persévère et se réinscrit en 5ème :
« ça m’a aidé à me sentir mieux dans ma peau, c’était aussi une façon de prendre soin de moi. Et ça m’a donné de l’élan pour les sports en général, en changeant ma vision de moi-même : non je ne suis pas nulle en sport. J’ai progressé en course à pieds, j’ai senti que je prenais du muscle. Au début, je n’avais pas peur de la hauteur, mais j’étais faible physiquement, je n’avais pas d’équilibre, j’étais maladroite. »
Une fois inscrite à l’Aspala, Mathilde sent vite les progrès : « je n’étais plus limité à un cours d’une heure et demi par semaine. Au bout d’un an, je grimpais bien dans le 6a. » La jeune femme côtoie désormais des grimpeurs adultes, qui lui transmettent leur expérience, lui donnent des conseils pour progresser techniquement, pour bien maîtriser l’assurage et les manip’ de sécurité.
Elle prend également goût à l’ambiance conviviale de l’Aspala. « On se sent vite bien dans ce club. Je me souviens de bouffes chez Alex, ou de Perrine qui m’a tricoté un bonnet. Un jour, pour la Chandeleur, on s’est envoyés des mails pour apporter des crêpes au gymnase : tout le monde a tellement bien joué le jeu qu’on a fini la soirée dehors, à écluser une quantité de crêpe incroyable. C’est aussi ça l’Aspala, il y a bien sûr l’escalade, mais pas que. »
Si elle n’a jamais fait partie du bureau ou du conseil d’administration, Mathilde reste une adhérente investie : elle répond toujours présente pour être responsable de séance, ou « signaleuse » pour le semi-marathon d’Antony, quand la ville demande à chaque association de fournir des bénévoles pour l’organisation. Elle participe aussi régulièrement aux sorties en falaises organisées par le club, en Bourgogne, à Orpierre, ou dans les Alpes.
Quand le projet du nouveau mur d’escalade du complexe sportif La Fontaine est apparu, il lui a fallu patienter de longs mois (même quelques années ! ), à cause des retards de livraison, et d’une date d’ouverture au public plusieurs fois reportée… « On était tous dans les starting block, et quand nous avons enfin pu découvrir la nouvelle SAE, j’ai d’abord trouvé ça super dur, car je n’étais pas une grimpeuse de dévers ! ». Elle évite dans un premier temps les voies les plus penchées, mais se régale sur les murs verticaux : « les premières ouvertures étaient vraiment magnifiques, j’ai encore un souvenir ému d’une 6C blanche, et d’une 7A jaune, ça m’a motivé à travailler les voies ». La spécialité de Mathilde ? Les réglettes et toutes les prises minuscules que le commun des mortels n’envisage même pas de toucher : « je ne sais pas comment m’est venue ma force dans les doigts, sans doute sur le mur de Descartes, plus vertical, avec ses vieilles prises et ses ouvertures « old school ». Et comme je ne suis pas grande, j’ai souvent utilisé des prises de pieds pour atteindre les meilleures préhensions. » Mais un jour Mathilde se fait mal sur une voie très « à doigts », et décide, un peu par défaut, de se frotter aux gros dévers de notre mur actuel, moins traumatisants pour ses mains : « j’ai pris 3 kilos, et je ne pense pas que ce soit que du gras, j’ai dû prendre pas mal de muscle aussi ! Les gros mouvements physiques, et les jetés, ce n’était pas fait pour moi. Au début, même les 6A faciles du dévers, je n’y arrivais pas. »
L’escalade est maintenant une composante essentielle dans son équilibre de vie, elle qui travaille depuis plusieurs années sur sa thèse de grec ancien, en plus de son job de prof de français : « j’ai vraiment pris goût à l’effort physique, et à la concentration que requiert cette discipline. C’est un cercle vertueux, à force de pratiquer, on comprend mieux son corps, on ajuste ses mouvements, on améliore son équilibre. » Et désormais, incroyable, elle reconnaît même prendre goût aux prises plates ou rondes… Vous l’aurez compris, il ne sera pas facile de la faire décrocher !
Rédaction et photos : Jérémie
Patients et soignants grimpent ensemble pour surmonter la maladie
Depuis maintenant plus d’un an, notre club d’escalade a mis en place le programme GrimpeCare : des séances d’escalade dédiées aux personnes qui se remettent d’un cancer. Pour mieux faire connaître cette initiative, la présidente de l’Aspala, Magali Pons, a organisé samedi 19 février une journée de découverte de l’escalade pour les patients en rémission en post-traitement de l’Hôpital privée d’Antony, mais aussi les soignants du service oncologie.
Une quinzaine de participants ont répondu à l’appel, et ont enfilé un baudrier pour s’essayer à la grimpe. Pour beaucoup il s’agissait d’une première, et c’est forcément avec une petite appréhension qu’ils ont fait leurs premiers pas sur le mur. Une dizaine de bénévoles du club étaient là pour les accompagner et leur expliquer les principes de base de notre activité. Parmi ces bénévoles, plusieurs anciens patients ayant déjà suivi les cours du programme GrimpeCare ont pu apporter leur témoignage aux nouveaux pratiquants. Grâce à ce retour d’expérience, les patients en rémission peuvent mieux se projeter dans une reprise de l’activité physique, et envisager de s’inscrire pour des séances régulières.
Médecins et, aides soignantes, infirmières… Le personnel soignant était mélangé avec les patients, tous sur un pied d’égalité devant les parois. Ils se sont encouragés mutuellement, dans une ambiance conviviale qui change forcément de l’environnement médical et du cadre de leurs relations habituelles.
Grâce à cette expérience, les soignants pourront désormais orienter d’autres patients vers ces séances d’escalade GrimpeCare.
Le coût de l’inscription est réduit au minimum : le matériel est prêté par le club, il y a juste à payer le prix de la licence (une cinquantaine d’euros), et s’équiper d’une paire de chaussons d’escalade. Un moyen idéal de retrouver le sommet de sa forme après l’épreuve de la maladie !
Reprise des activités en salle
Bonjour à tous,
Nous venons tout juste de recevoir de la part de la FFME les consignes de reprise des activités en salle. Celle-ci va se faire en deux étapes :
– A partir du mercredi 19 mai : reprise des cours jeunes selon le planning habituel, sans les adultes (affiché ci-dessous). Le couvre-feu étant décalé à 21H, il n’y a pas d’impact sur les cours en fin de journée (fin des cours à 20h).
– A partir du mercredi 9 juin : reprise de tous les cours et séances (jeunes et ADULTES). Le couvre-feu étant repoussé à 23H, nous pourrons reprendre notre planning habituel avec une fin de séances/cours à 22H.
Les protocoles escalade ou activités en pleine nature seront mis à jour dans le courant de la semaine prochaine au regard du protocole sanitaire transmis par le ministère chargé des sports. Celui-ci devrait peu évoluer :
- La distanciation entre personne s’élève toujours à 2 mètres.
- Le lavage des mains régulier reste essentiel.
- Le port du masque : obligatoire en salle ou équipement sportif de plein air pour toutes personnes dès 11 ans et fortement recommandé à partir de 6 ans. Pendant l’effort, les sportifs ne sont pas soumis à l’obligation du port du masque lorsque l’activité pratiquée ne le permet pas (activité intense en particulier) cependant le port d’un masque barrière sportif certifié AFNOR SPEC S70-001 est recommandé. Sauf lors d’entrainement de forte intensité, il est tout à fait possible de porter le masque lors de la pratique de l’escalade.Nous sommes ravis de tous vous retrouver sur notre beau mur !
Sportivement,
Magali, présidente de l’ASPALA
Fichier PDF à télécharger :
L’ASPALA, comment ça marche ?
Votre club préféré d’escalade est une association sportive qui fonctionne donc sur le même principe que toutes les autres associations. Il y a un bureau composé d’une présidente (Magali), d’une secrétaire (Mathilde), d’un trésorier (Christian), un règlement intérieur et des Assemblées Générales (AG).
Oui, mais pas que … !
Tout d’abord, les statuts du club le permettant, nous avons la chance d’avoir dans le bureau un vice-président : Charles.
Il y a aussi des salariés (nos moniteurs), à temps plein comme Jérémie, ou à temps partiel comme Alexandre et Philippe. Il y a même des moniteurs (Thierry et Magali) qui encadrent bénévolement des cours !
Autre « particularité » de l’ASPALA : son Conseil d’Administration (CA) composé de 11 membres élus en AG par les adhérents, et qui ont pour mission de les représenter. Les membres du bureau sont quant à eux élus par le CA. Celui-ci est régulièrement convoqué en réunion par le bureau pour statuer et valider les décisions importantes pour le club. Vous suivez ?
Et enfin, parce que le bureau et le CA ne peuvent pas tout faire et tout gérer (même s’ils sont super forts !), le club est constitué d’un certain nombre de commissions, qui regroupent des membres du CA (en général les responsables de ces commissions) et d’autres bénévoles qui s’investissent dans leur club. Leurs noms ? Leurs missions ?
- Communication (site web, réseaux sociaux, visuels…)
- SAE et Matériel (EPI, ouvertures de voies, suivi des cotations…)
- Formation et Compétition (passeports, entrainement des compétiteurs…)
- Evènementiel (pots de rentrée, galette et autres festivités…)
- Sorties Escalade et Alpinisme (organisation, encadrement, planification…)
- Jeunesse (stages, sorties, animations…)
Sans oublier aussi les responsables de séances : des volontaires (encore !) qui veillent au bon déroulement des séances d’escalade lorsqu’il n’y a pas de moniteur présent sur les créneaux de grimpe. Encore merci à eux !
Bref, beaucoup de monde et beaucoup de bonnes volontés sont nécessaires pour faire « tourner » ce club, et parmi toutes ces personnes presque toutes sont bénévoles. Pour consulter l’organigramme du club et voir qui fait quoi, suivez ce lien vers notre site web.