Coupe de France jeunes de bloc à Rungis

Une Coupe de France de bloc « à domicile » !

Ce week-end (9 et 10 novembre 2024) avait lieu la deuxième Coupe de France de bloc jeunes de la saison. Depuis plusieurs années maintenant, elle est organisée dans la salle de Vertical Art Rungis, celle-là même où nos jeunes compétiteurs de l’Aspala viennent s’entraîner régulièrement grâce au partenariat mis en place avec cette structure de bloc.

C’est donc très logiquement que de nombreux compétiteurs de notre club ont souhaité participer à cette étape, rassemblant les meilleurs jeunes de toute la France. Mais seuls les mieux placés au classement national étaient retenus, et à ce petit jeu-là, seulement 4 représentantes féminines de l’Aspala ont pu s’y aligner.

Trois filles chez les U20 et une chez les U16 (respectivement moins de 20 ans et moins de 16 ans) se sont ainsi confrontées aux 10 blocs de qualification, avec pour chacun 5 essais maximum.

Pour Céleste, Ariane et Clara, nos trois U20, rendez-vous étaient pris le samedi après-midi.
La concurrence était relevée, et sur ce type de format de compétition, le moindre essai et la moindre zone validée peut vous faire grimper au classement. L’enjeu est d’optimiser chaque détail,  d’observer les essais des autres compétitrices et de tirer des enseignements de chaque tentative. Le tout en 1h50, il est donc crucial pour les 55 participantes de savoir gérer ses efforts et son temps de récupération. A l’issue des qualifications, Céleste finit 25ème du classement, avec 4 blocs réussis et 6 zones. Ariane termine 36ème avec 3 blocs et 4 zones, et Clara se classe 45ème avec 2 blocs et 3 zones.

Dimanche matin, c’est au tour d’Eloïse, chez les U16, de se frotter aux 10 blocs proposés par les ouvreurs. Un circuit exigeant, assez proche de celui proposé aux catégories supérieures. Et une grosse participation, puisqu’elles étaient 70 à s’affronter. Le timing est donc encore plus serré pour pouvoir essayer les 10 blocs proposées, et il faut savoir être stratégique pour choisir les blocs à grimper en fonction de l’attente. Avec 3 blocs et 4 zones, Eloïse se hisse à la 37ème place du classement, sachant que les meilleures de la catégorie ne réussiront que 8 blocs sur 10, le bloc 9 restant même invaincu (aucun top, aucune zone). C’est dire si le niveau proposé par les ouvreurs était relevé.

Même si le classement a son importance, cette compétition de début de saison permet d’abord aux entraîneurs de jauger l’état de forme des jeunes sur une épreuve de niveau nationale, proche de celui qu’elles pourraient être amenées à retrouver si elles se qualifient pour le Championnat de France. Cela permet de voir si la préparation de début de saison a porté ses fruits, et faire ressortir les axes de travail avant les prochaines échéances. Le championnat départemental de bloc arrive d’ailleurs à grands pas, avec comme objectif pour tous de se qualifier à l’échelon régional.

Jérémie

Les résultats complets sur le site de la FFME

 

Mathilde, doigts d’acier et sourire de velours

Elle a beau être discrète, qui n’a pas déjà croisé Mathilde et son sourire, au pied de notre mur d’escalade ? Ou plutôt de nos murs d’escalade, car la jeune femme a connu notre ancienne structure artificielle du lycée Descartes. Oui, du haut de ses 29 ans Mathilde est déjà une ancienne du club, ce que l’on pourrait appeler une « figure » de l’Aspala, toujours assidue, qu’il pleuve ou qu’il vente. Une motivation sans faille, qui l’a même poussé à braver le froid et les kilomètres pour grimper une fois par semaine sur la meulière du viaduc des Fauvettes, quand notre gymnase était fermé pendant le deuxième confinement : « j’y suis allé avec Simon, puis Christophe. Par 5 degrés, on s’arrêtait en pleine voie parce qu’on ne sentait plus nos doigts. J’ai même fait un carnet, une sorte de topo perso, avec des commentaires de voies assez peu compréhensibles, comme « un peu bien dure, pas si difficile ».

Aspala, club d'escalade : portrait de Mathilde sur le mur du clubSa détermination ne date pas d’hier. Déjà, à 16 ans, lors d’une journée portes ouvertes de l’association, elle se voit refuser l’adhésion au club. « Trop jeune » lui répond le président d’alors, car avant 2017, l’Aspala n’acceptait pas les mineurs, et ne proposait pas encore de cours pour les adolescents et les enfants. Qu’importe, Mathilde s’inscrira alors à Verrière-les-Buissons pendant 3 ans. Puis reviendra à la charge en septembre 2013, à ses 18 ans.

Pourtant, rien ne prédestinait Mathilde à cette passion pour l’escalade. Petite, elle se définissait même comme « pas sportive du tout ». C’est sa mère, à son entrée en 6ème, qui lui demande de s’inscrire à l’Association sportive du collège, à Descartes. Mais les activités proposées ne font pas rêver la jeune fille : handball, gymnastique, football… Alors l’escalade lui apparaît comme une option envisageable : « C’était nouveau dans mon esprit. Ce n’était pas un sport d’équipe, si tu rates, c’est toi tout seul. Et finalement, ma mère a eu raison, ça m’a permis de me faire des potes. » Même si elle ne se sent pas très douée au début, elle persévère et se réinscrit en 5ème :
« ça m’a aidé à me sentir mieux dans ma peau, c’était aussi une façon de prendre soin de moi. Et ça m’a donné de l’élan pour les sports en général, en changeant ma vision de moi-même : non je ne suis pas nulle en sport. J’ai progressé en course à pieds, j’ai senti que je prenais du muscle. Au début, je n’avais pas peur de la hauteur, mais j’étais faible physiquement, je n’avais pas d’équilibre, j’étais maladroite. »

Une fois inscrite à l’Aspala, Mathilde sent vite les progrès : « je n’étais plus limité à un cours d’une heure et demi par semaine. Au bout d’un an, je grimpais bien dans le 6a. » La jeune femme côtoie désormais des grimpeurs adultes, qui lui transmettent leur expérience, lui donnent des conseils pour progresser techniquement, pour bien maîtriser l’assurage et les manip’ de sécurité.

Elle prend également goût à l’ambiance conviviale de l’Aspala. « On se sent vite bien dans ce club. Je me souviens de bouffes chez Alex, ou de Perrine qui m’a tricoté un bonnet. Un jour, pour la Chandeleur, on s’est envoyés des mails pour apporter des crêpes au gymnase : tout le monde a tellement bien joué le jeu qu’on a fini la soirée dehors, à écluser une quantité de crêpe incroyable. C’est aussi ça l’Aspala, il y a bien sûr l’escalade, mais pas que. »

Si elle n’a jamais fait partie du bureau ou du conseil d’administration, Mathilde reste une adhérente investie : elle répond toujours présente pour être responsable de séance, ou « signaleuse » pour le semi-marathon d’Antony, quand la ville demande à chaque association de fournir des bénévoles pour l’organisation. Elle participe aussi régulièrement aux sorties en falaises organisées par le club, en Bourgogne, à Orpierre, ou dans les Alpes.

Aspala, club d'escalade : portrait de Mathilde en sortie falaise avec le club

Quand le projet du nouveau mur d’escalade du complexe sportif La Fontaine est apparu, il lui a fallu patienter de longs mois (même quelques années ! ), à cause des retards de livraison, et d’une date d’ouverture au public plusieurs fois reportée… « On était tous dans les starting block, et quand nous avons enfin pu découvrir la nouvelle SAE, j’ai d’abord trouvé ça super dur, car je n’étais pas une grimpeuse de dévers ! ». Elle évite dans un premier temps les voies les plus penchées, mais se régale sur les murs verticaux : « les premières ouvertures étaient vraiment magnifiques, j’ai encore un souvenir ému d’une 6C blanche, et d’une 7A jaune, ça m’a motivé à travailler les voies ». La spécialité de Mathilde ? Les réglettes et toutes les prises minuscules que le commun des mortels n’envisage même pas de toucher : « je ne sais pas comment m’est venue ma force dans les doigts, sans doute sur le mur de Descartes, plus vertical, avec ses vieilles prises et ses ouvertures « old school ». Et comme je ne suis pas grande, j’ai souvent utilisé des prises de pieds pour atteindre les meilleures préhensions. » Mais un jour Mathilde se fait mal sur une voie très « à doigts », et décide, un peu par défaut, de se frotter aux gros dévers de notre mur actuel, moins traumatisants pour ses mains : « j’ai pris 3 kilos, et je ne pense pas que ce soit que du gras, j’ai dû prendre pas mal de muscle aussi ! Les gros mouvements physiques, et les jetés, ce n’était pas fait pour moi. Au début, même les 6A faciles du dévers, je n’y arrivais pas. »

L’escalade est maintenant une composante essentielle dans son équilibre de vie, elle qui travaille depuis plusieurs années sur sa thèse de grec ancien, en plus de son job de prof de français : « j’ai vraiment pris goût à l’effort physique, et à la concentration que requiert cette discipline. C’est un cercle vertueux, à force de pratiquer, on comprend mieux son corps, on ajuste ses mouvements, on améliore son équilibre. » Et désormais, incroyable, elle reconnaît même prendre goût aux prises plates ou rondes… Vous l’aurez compris, il ne sera pas facile de la faire décrocher !

Rédaction et photos : Jérémie

Journée « Découverte de l’escalade » au club d’escalade d’Antony

Ce dimanche 30 juin, l’Aspala, le club d’escalade d’Antony organisait une « journée découverte de l’escalade » sur son superbe mur du complexe sportif La Fontaine – Arnaud Beltrame.

C’était l’occasion pour jeunes et moins jeunes de découvrir cette discipline olympique qu’est devenue l’escalade de difficulté, il y a 4 ans. Après avoir enfilé des chaussons d’escalade à sa taille et mis son baudrier, chacun a pu s’initier à la grimpe en moulinette, encadré par les bénévoles du club.

De 14h à 18h, ce sont plus d’une cinquantaine de personnes qui ont pu profiter de cette « journée découverte de l’escalade » pour se surpasser, vaincre leur peur, tenter, pour les plus aguerri.e.s, de gravir les 15 mètres du mur et pour tous, goûter aux joies et plaisirs de cette activité sportive !