Rentrée 2018 des Aspaliens

Démotivés par le mois de novembre ? Sa grisaille et ses jours qui raccourcissent ? Un seul remède : l’escalade (et les bretzels) pour garder la forme et la bonne humeur !
 
En tout cas, la rentrée 2018 a une nouvelle fois montré l’engouement que suscite la grimpe ces dernières années, avec une file d’attente impressionnante pour les inscriptions à l’ouverture du forum des associations. Il nous a même fallu distribuer des tickets pour gérer l’ordre d’arrivée des intéressé.e.s, et éviter une cohue digne des jours de sortie du dernier iPhone ! 
 
Résultat : le club affiche pas moins de 156 adhérents, nouveau record, dont presque 50 enfants !
Les cours adultes débutants affichent presque complet, ceux des jeunes aussi.
 
Plusieurs nouveaux créneaux ont été créés pour faire face à la demande concernant les enfants :
En plus du mardi et jeudi déjà en place l’année dernière, des cours jeunes sont aussi proposés le lundi, le vendredi soir, et depuis début novembre le mercredi après-midi sur le mur de l’US Metro.
 
Pour l’instant, nous devons encore patienter jusqu’à janvier minimum pour découvrir le nouveau mur du complexe sportif La Fontaine, mais nous espérons bien que cette rentrée au gymnase Descartes restera la dernière !
 
Bonne grimpe à tous !
 
Jérémie HARTMANN

Au pot de la rentrée de l’Aspala, ya d’la joie

C’est désormais devenu un rituel. A chaque rentrée, nouveaux et anciens aspaliens se retrouvent autour d’un verre, au gymnase Descartes. L’occasion pour les premiers de connaître du monde dans le club où ils viennent de s’inscrire et, pour les seconds, de partager leur expérience et leur vécu de l’escalade.

Échanges d’expériences

Cette année, c’est le mercredi 17 octobre que le fameux événement a eu lieu. « Tu grimpes souvent en falaise, toi ? Moi ça me fait un peu peur », confie un débutant. « J’ai déjà fait de l’alpinisme, une fois, j’ai adoré. Alors là j’aimerais bien voir s’il y a des sorties organisées par les membres du club ! », lance un autre, plus téméraire.

Le buffet concocté par la commission animation et par les cuistos amateurs du club.

A chaque question, même les plus intimes, (« c’est quoi ta marque de chausson ? », « et tu mets quoi pour qu’ils ne sentent pas mauvais ? », « tu ne grimpes qu’en couple ? C’est plus facile aussi… »), chaque ancien tente de répondre avec sagesse et honnêteté. « Mais je t’assure, je grimpe sans avoir peur de chuter maintenant. Nan, en fait, je rigole c’est pas vrai ! ».

Des jeux et du pain

Mais la grimpe n’est pas le seul sujet de conversation de ce rendez-vous. La nourriture fait aussi l’objet de toutes les attentions. Sur ce terrain les questions fusent aussi, et les réponses sont plus ou moins avouables. « Devinez à quoi est ce gâteau ! » « Heu, y a des courgettes ? De la pâte d’amande ? De l’huile d’olive ? » « Nan » « Heu, j’arrive pas à savoir mais il est trop bon ! » « Il y a des pois cassés ! » (silence général, puis vive exclamations).

Les fameux gâteaux Halloween, qui en ont fait saliver plus d’un.

Au fil des heures, les fous rires successifs permettent de briser la glace, et rapprochent les individus. Puis, comme chaque année, on se quitte bien rassasiés. Quant aux autres questions qui nous trottent dans la tête, il faudra attendre la prochaine séance d’escalade pour pouvoir les poser.

Chamonix, quand tu nous tiens !

Chamonix ! Des kilomètres de falaises de granit et de gneiss, le paradis de tous les fans d’escalade ! Une destination obligée pour nos Aspaliens, groupies de la grimpe. Et c’est une belle brochette qui a eu le plaisir et la chance d’aller tâter ce beau rocher : Yonathan, Stéphane, Sébastien, Vincent, Kevin, Long, Gilles et Magali. Ce super séjour Chamoniard a été organisé et géré avec brio par Benoit aidé de Thierry, un binôme d’encadrants au top !

Et comme chaque fois à l’Aspala, l’histoire de débute de la même manière :

« Il était une fois au parking de la Croix de Berny… » dix Aspaliens parés à partir vers une nouvelle aventure de grimpe ! Après quelles heures de route, les voilà enfin arrivés au gîte de Tupilak les Méandres aux Houches. A peine le temps de chausser des crocs les voici attablés pour déguster une délicieuse crouziflette. Le ton est donné ! Pour faire honneur chaque soir aux bons plats du gîte, va falloir se donner à fond la journée !

Vendredi matin, après une nuit pluvieuse, la journée s’annonce brumeuse mais rien ne peut venir entacher la motivation de nos grimpeurs ! Les yeux encore tout ensommeillés et pétillants d’excitation, direction le télécabine de Planpraz pour rejoindre le clocher de Planpraz à plus de 2000 m d’altitude.

Le groupe se scinde en deux pour arpenter d’un côté la voie Cocher-Cochon et de l’autre celle de Label Virginie. Deux magnifiques voies typées montagne en 9 longueurs qui se rejoignent sur le vertigineux sommet du Clocher. Chacun prend plaisir à grimper, la tête dans la brume et des étoiles plein les yeux. Il est temps de redescendre au pas de course pour ne pas manquer la dernière benne. Ouf ! Pas besoin de descendre à pieds, tant mieux car les jambes tirent un peu quand même.

   

Direction Chamonix pour aller trinquer à cette belle première journée. L’occasion pour chacun de parler de ses sensations de grimpe et d’imaginer déjà la prochaine voie à gravir. Retour au gîte où les plats de lasagnes sont engloutis arrosés de breuvages qui apportent une jolie couleur rosée aux joues de nos grimpeurs. Il est temps d’aller se coucher pour recharger les batteries !

Samedi : c’est une belle journée ensoleillée qui s’annonce ! Nos grimpeurs ont la pêche malgré quelques tiraillements musculaires. Après un bon petit-déjeuner, c’est parti pour les Chéserys à proximité du Col des Montets, suite de belles dalles en gneiss sous les Aiguilles Rouges. Après une belle marche sur 500m de dénivelé, nos Aspaliens sont réchauffés et bien en jambes pour se lancer dans les voies.

L’arrivée aux pieds des dalles offre un paysage à couper le souffle ! Difficile de décrocher les yeux de la vue magnifique sur le massif du Mont Blanc ! Ces falaises hautes de 150m en moyenne sont sillonnées de longues voies ne faisant pas plus de 5 longueurs. Juste ce qu’il faut pour en enchainer deux dans la journée.

            

Plusieurs cordées se forment et partent explorer ce grand terrain de jeu: la voie bleue avec son superbe dièdre qui nécessite de beaux placements de pieds, la voie jaune avec ses pas durs en dalle, la voie de l’EMHM avec une de ses longueurs bien gazeuse et enfin la voie Dune avec ses pas bien techniques et sa dernière longueur en 6b.

Après plusieurs descentes en rappel, les pieds rejoignent la terre ferme, il est temps pour nos grimpeurs d’amorcer la descente du sentier pour arriver à l’heure au souper.

Dimanche : dernier jour. Direction le secteur du Brévent. Après une marche bien énergique sur une piste de ski ascendante le groupe se sépare en deux.

Thierry, Vincent, Mag, Seb, Stéphane et Gilles attaquent la Crakoukass. La première longueur en 5c est assez raide avec deux pas bien techniques. Ça réveil ! Les autres longueurs suivantes s’enchainent bien jusqu’à la dernière en 6B qui nécessitera un peu plus d’huile de coude pour passer son Dülfer bien physique. Le deuxième groupe constitué de Benoit, Kevin, Yonathan et Long part arpenter la Somone, une belle voie avec ses longueurs en dalle, son dièdre/cheminée, sa fissure…bref, de quoi travailler toutes les techniques de grimpe. Nos grimpeurs amateurs sont maintenant bien rodés !

La journée se termine. ..Tout le monde se retrouve au pied de la télécabine, le sourire jusqu’aux oreilles. Le temps de faire une belle photo de groupe et il faut déjà partir.
Nos Aspaliens sont un peu tristes de quitter ces belles montagnes mais tellement fiers et heureux de ce séjour magnifique à Chamonix.

Encore un grand merci à Benoit et Thierry pour cette aventure magnifique !

Les jeunes à l’assaut des blocs Fontainebleau

 
Ils ont découvert l’escalade sur les prises en résine du mur de l’Aspala, il était urgent qu’ils découvrent les joies de la grimpe sur rocher naturel. C’est chose faite depuis ce premier dimanche de juin. 5 jeunes grimpeurs du club ont participé à la sortie organisée dans la forêt des Trois Pignons sur les rochers mythiques de Fontainebleau.
 

Pas de corde, de baudrier ni de mousqueton. Juste leurs chaussons, et le plaisir de résoudre les énigmes que leur proposaient les blocs en grès du secteur 91.1, particulièrement adapté aux enfants avec un circuit jaune et orange accessible et ludique.

 

Après un échauffement complet, les enfants ont appris à poser les pieds sur des prises parfois minuscules, à faire des adhérences, et à comprendre comment passer les difficultés en « lisant » les blocs.

 
Ils se sont confrontés à leur peur de tomber, même si les « crashpad » (ces tapis de réception en mousse) et des pareurs étaient là pour les rassurer.
 
 

 

Les jeunes se sont amusés à passer dans des tunnels naturels formés par le rocher, ou à sauter au-dessus du vide entre deux blocs. Emotions garanties pour ces Bleausards en herbe, qui ont  terminé la journée par une petite initiation à la slackline.

 
Mon petit doigt me dit qu’ils ont dû bien dormir en rentrant…
 

 

Vieux Château, jeunesse éternelle

A l’Aspala, qui dit dit Pentecôte dit Vieux Château, qui dit Vieux Château dit Pentecôte. C’est comme ça. Une tradition immuable, vieille de 300 ans racontent les anciens du club, le soir au coin du feu, une étincelle dans les yeux.

Pour les nouveaux, ce pèlerinage annuel est presque un passage obligé pour être intronisé dans la grande confrérie du bretzel, une forme de bizutage un peu mystique en pays bourguignon.Et c’est vrai que cette édition 2018 a été à la hauteur de sa réputation : une quarantaine d’Aspalien.ne.s assoiffée de grimpe est partie pendant 3 jours à l’assaut de la falaise granitique de Vieux Château. Et quand on connaît notre discrétion légendaire, on imagine aisément la tête des autres grimpeurs venus se ressourcer dans ce petit coin de nature en nous voyant arriver avec notre douzaine de cordes et nos 120 dégaines… Ce havre de paix bucolique s’est vite transformé en camp de base bruyant. Tels des fourmis, nous avons méthodiquement ratissé la plupart des voies du secteur, de « l’Autoroute du sud » à la « Titi » jusqu’aux voies du fond en bord de rivière. D’ailleurs pour Philippe et Lucas, l’occasion était trop belle pour ne pas se baigner dans le Serein (on ne parle pas de Thierry bien sûr).

Mais la réputation sulfureuse de la sortie de Vieux Château est d’abord liée à ses soirées endiablées sur l’aire de camping de Montberthault : en voyant les tentes pousser comme des champignons dans l’herbe grasse des bords de Serein, on comprend que le club a ses habitudes ici. Et en moins de temps qu’il ne faut pour dire « relais vaché », le barbecue est lancé, les salades sont prêtes, le couvert est mis… et la bière coule à flots. Ici, le mot « sec ! » n’a pas la même signification qu’en escalade, et à chaque fois qu’on le prononce, des collègues bien intentionnés accourent pour remplir ton gobelet de breuvages magiques…
 
 
 
C’est aussi une sortie familiale, où les enfants gambadent au milieu des tentes, où les grands s’essayent à la slackline et au jeu de palet. Tout le monde a conscience qu’il faut beaucoup se dépenser pour justifier l’orgie de viande grillée qui va suivre. Des montagnes de côtes de porc sont englouties par nos bouches affamées, une pluie de chipolatas s’abat sur les deux grandes tables dressées sous le préau, et sont avalées par dizaine par les plus voraces. Certaines scènes trop violentes sont ici coupées pour épargner les âmes sensibles.
 
 
 
Dans la nuit sombre et fraîche, c’est l’heure où les grimpeurs enfilent leur doudoune, leur polaire, voire même leur couette pour certaines. C’est aussi l’heure où certains hommes se transforment en créatures hybrides, mi-bûcheron mi-cheval de trait, capables de raser un demi-hectare de végétation pour chauffer le corps et le coeur des noctambules.L’Aspalien.ne a de la ressource, et après une nuit réparatrice (c’est-à-dire humide dans un duvet trop fin à greloter jusqu’au matin), il garde le rythme pour une nouvelle journée de grimpe et de bonne humeur.
 
 
 
La dernière soirée à Vieux Château fera partie des grands crus comme seule la Bourgogne peut en produire : une flambée à faire pâlir nos anciens moniteurs de colonies de vacances, et un blind test endiablé où l’on découvrira qu’Urara se souvient parfaitement de Des’ree, Sophie & Fanny sont fan de Lauryn Hill, Magali N. maîtrise la Mano Negra sur le bout des doigts, et Emmanuelle a écouté Céline Dion en boucle pendant son adolescence.Pendant ce temps-là, Thierry, Lucas et Damien (leur nouvelle recrue inarrêtable), transformés en bêtes de somme, continuent de déboiser la forêt de Montberthault pour nourrir les flammes toujours plus hautes de notre brasier. Mais comment font-ils pour tenir ce rythme infernal me direz-vous ???! Grâce à une mixture secrète, savant mélange de merguez et de Ricard, que les Aspaliens se transmettent de génération en génération… Mais attention, les effets secondaires sont terribles : il arrive souvent qu’on se mette à chanter des comptines pour enfants et des joyeux anniversaire jusque tard dans la nuit, près des tentes…
 

 
Heureusement, tout est rentré dans l’ordre le lendemain, et la menace d’un orage a douché les espoirs des derniers courageux partis s’aventurer dans les ultimes voies du week-end. Tout le monde est rentré (sain) et sauf, ce qui constitue, en soi, une excellente nouvelle !Bravo à tou.te.s !